Le RBDH met en cause la politique immobilière du CPAS de la ville de Bruxelles

(Belga) L’asbl Rassemblement bruxellois pour le droit à l’habitat (RBDH), regroupant une cinquantaine d’associations, a présenté, mardi à 09h30, une étude menée sur 1.000 des 2.000 logements du CPAS de la ville de Bruxelles. Celle-ci dénonce que l’offre locative exclut, en grande partie, les allocataires sociaux. L’étude a été remise au président du CPAS, Yvan Mayeur (PS), dans la matinée.

Selon l’étude, 1.000 logements du CPAS ont fait l’objet d’un financement régional, ce qui impose que les revenus du public bénéficiaire n’excèdent pas le plafond relatif aux logements sociaux, mais lui laisse la liberté de définir les loyers. Le RBDH accuse le CPAS bruxellois de ne pas communiquer les revenus des locataires à l’administration régionale en charge du contrôle des attributions. En suivant la règle du CPAS qui fixe à un maximum de 40% des revenus la part du loyer, l’asbl dénombre 25 logements accessibles aux allocataires sociaux sur un échantillon de 209 appartements subsidiés, soit seulement 12%. Le RBDH demande au CPAS de mettre en débat sa politique locative et de respecter les conditions dictées par la Région pour les biens subsidiés. L’asbl plaide également pour une modification de sa politique de production massive de logements moyens qui plombe son budget à hauteur de 100 millions d’euros par an et bénéficie surtout aux classes moyennes supérieures. « Le CPAS de la ville de Bruxelles s’éloigne de sa mission sociale », estime Werner Van Mieghem, coordinateur RBDH. (Belga)

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