Le rabais britannique obscurcit un sommet européen sur l’emploi des jeunes

(Belga) Le fameux rabais britannique, vieil objet de discorde budgétaire dans l’Union européenne, a obscurci jeudi les discussions des chefs d’Etat et de gouvernement consacrées à l’emploi des jeunes. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a exigé et obtenu des clarifications techniques après qu’il fut apparu que ce rabais aurait pu être moins important que prévu.

Lors de leur accord budgétaire de février dernier, les 27 avaient accédé à la demande de Londres de préserver cette ristourne sur sa contribution au budget européen, obtenue par Margaret Thatcher dans les années 1980. De nouveaux paramètres liés à la toute récente réforme de la politique agricole commune auraient toutefois pu affecter le mode de calcul. M. Cameron a ferraillé jeudi soir avec ses homologues européens pour s’assurer que le rabais resterait intouché. S’il s’est félicité des mesures adoptées pour lutter contre le chômage des jeunes, le Premier ministre belge Elio Di Rupo a déploré « une atmosphère qui s’éloigne de l’esprit de solidarité européen ». « Dire qu’il y a eu un élan général pour résoudre globalement et solidairement les problèmes, ce n’est pas vrai », a-t-il déclaré à la presse. L’épisode n’a pas empêché les 27 d’adopter un plan d’action pour l’emploi des jeunes, dont l’élément central est un budget de 6 milliards d’euros à dépenser dans les deux prochaines années dans les régions les plus affectées par le chômage. « Dans notre pays aussi, des régions pourront en bénéficier », a souligné M. Di Rupo, citant Bruxelles, le Hainaut et Liège. (Belga)

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