Le PS ne profite pas du chômage en Wallonie, selon une étude du PS

(Belga) Le PS ne profite pas d’une croissance du chômage en Wallonie, démontre une étude de deux chercheurs de la KULeuven, Ruth Dassonneville et Marc Hooghe. Au contraire, les socialistes perdent des voix quand le nombre de chômeurs augmente.

« Un certain nombre de politiciens flamands affirment que le PS profite de chiffres du chômage élevés en raison d’un système fondé sur le clientélisme et le ‘profitariat’. Cette étude montre le contraire: si l’économie se porte bien, le PS est récompensé. Lorsque les chiffres du chômage sont élevés, le parti est sanctionné », ont indiqué les deux chercheurs dans un communiqué. Publiée dans l' »International Journal of Forecasting », l’étude prend comme point de départ l’affirmation selon laquelle les électeurs récompensent les gouvernements en place quand l’économie va bien et les sanctionnent quand elle fait grise mine. La thèse peut se vérifier dans des pays à régime présidentiel comme la France ou les Etats-Unis. En Belgique, les choses se présentent de manière plus compliquée: les partis francophones n’ont pas livré un premier ministre pendant près de quatre décennies. Il ne faudrait toutefois pas en déduire que l’économie n’oriente pas le vote en Wallonie. Au contraire, mais la thèse vaut là pour le PS parce qu’il est considéré comme le parti « naturel ». Il est « tellement grand et dominant » qu’il est toujours considéré comme étant responsable de la situation économique. Cette situation est typique d’un système fédéral articulé sur deux entités. Le parti gère une région et défend les intérêts de cette région au niveau fédéral. « La région a dès lors intérêt à soutenir un parti fort et, en Wallonie, c’est manifestement le PS qui est également tenu responsable de ce qui va bien et ce qui va mal », ont fait remarquer les deux auteurs. (NBA)

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