Le procès Pistorius reprend en Afrique du Sud

(Belga) Après deux semaines d’interruption, le procès pour meurtre du champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius a repris lundi matin avec l’audition de la première personne arrivée sur les lieux après les faits, le 14 février 2013.

Johan Stander, gérant de la résidence fortifiée de la banlieue de Pretoria où habitait l’athlète, est la première personne qu’il a appelée après avoir abattu sa petite amie Reeva Steenkamp, au matin de la Saint-Valentin. M. Stander faisait partie de la longue liste de témoins de l’accusation, mais il n’a pas été appelé à la barre. C’est finalement la défense qui l’a cité lundi. Emu, il a été interrogé par l’avocat Kenny Oldwadge, et pas par le ténor du barreau Barry Roux, le chef de l’équipe de défense de Pistorius. Il a dit avoir reçu un appel du sportif à 03H18 (01H18 GMT) le matin du meurtre: « S’il te plaît, s’il te plaît, viens chez moi, j’ai tiré sur Reeva, je croyais que c’était un intrus!  » Arrivé sur les lieux, il a trouvé un Pistorius en larmes, demandant de l’aide pour emmener sa victime à l’hôpital. « C’est comme s’il était déchiré… brisé, désespéré, implorant… » Le procureur Gerrie Nel pense que le jeune couple -dont la relation était déjà passablement agitée- se disputait encore, qu’elle voulait rentrer chez elle et que Pistorius l’a poursuivie. C’est en toute conscience, pense-t-il, que l’athlète a tiré quatre balles super-puissantes sur la porte des toilettes dans lesquelles elle s’était réfugiée pour échapper à sa colère. Le tribunal de Pretoria s’est pour le moment donné jusqu’au 16 mai pour en finir avec cette longue série d’audiences qui tiennent l’Afrique du Sud en haleine depuis le 3 mars. Mais l’accusation pourrait jouer les prolongations en appelant de nouveaux témoins. (Belga)

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