Le président turc Ozal n’est pas mort empoisonné

(Belga) Le président turc Turgut Ozal, décédé il y a près de 20 ans, n’est pas mort victime d’un empoisonnement, a déclaré jeudi le parquet d’Ankara, confirmant que l’expertise médico-légale réalisée sur sa dépouille n’avait pas pu déterminer la cause de sa disparition.

« La version initiale concernant la mort correspond à un arrêt cardiaque », a relevé le parquet dans son premier commentaire des résultats des examens effectués par l’Institut de médecine légale d’Ankara sur le corps de l’ancien chef de l’Etat, décédé en 1993 et exhumé en octobre dernier. « Il n’y a pas de preuve scientifique qu’il est mort en raison d’une exposition à des métaux lourds … il a été unanimement décidé que la cause exacte de la mort n’a pas pu être déterminée », selon le parquet. Bien que des substances toxiques aient été détectées par les experts, leur quantité correspondait à celle que l’on retrouve dans « les tissus post-mortem », souligne le parquet. Les medias turcs avaient rapporté que du DDT, un insecticide, du cadmium, un métal lourd, du polonium, une substance radioactive, et de l’americium, un élément radioactif, étaient présents à des doses infinitésimales dans le corps d’Ozal. Ces médias citaient le rapport des experts avant sa publication. Ces substances n’ont pas été découvertes à des doses mortelles et elles auraient pu se retrouver dans le corps de Turgut Ozal en raison d’un contact avec la terre, avait indiqué mardi un responsable turc Le procureur chargé de l’affaire pourrait cependant pousuivre son enquête concernant la mort d’Ozal malgré les résultats non concluants de l’autopsie, selon le porte-parole du parquet. Elu en 1989, M. Özal est officiellement décédé d’une crise cardiaque à l’âge de 65 ans au cours de son mandat. Les rumeurs sur les causes de son décès se sont depuis multipliées. (KAV)

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