Le président turc dénonce le blocage de Twitter par le gouvernement

(Belga) Le président turc Abdullah Gül a dénoncé vendredi sur son compte Twitter le blocage jeudi soir de ce réseau social par le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, éclaboussé par un scandale de corruption..

« On ne peut pas approuver le blocage total des réseaux sociaux (…) J’espère que cette situation ne durera pas longtemps », a écrit le chef de l’Etat. Le gouvernement allemand a également dénoncé la décision de bloquer l’accès à Twitter en Turquie, en jugeant, dans un message posté justement par ce biais que ce n’est pas à l’Etat de décider comment les citoyens communiquent. « Dans une société libre, le choix des moyens utilisés pour communiquer appartient aux citoyens, pas à l’Etat. #Turquie », a écrit le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, sur son compte Twitter. Les autorités turques des télécommunications (TIB) ont annoncé tard jeudi soir avoir bloqué l’accès à Twitter sur ordre de la justice, après la menace lancée par M. Erdogan d’interdire le réseau social en représailles à la publication d’enregistrements d’écoutes téléphoniques le mettant en cause dans un scandale de corruption. De nombreux internautes ont toutefois pu rapidement contourner cette interdiction en passant par d’autres serveurs proxy et des réseaux VPN notamment. Au début du mois, M. Erdogan avait déjà menacé d’interdire YouTube et Facebook après la diffusion des premiers enregistrements téléphoniques le mettant en cause dans le scandale de corruption qui fait vaciller depuis trois mois le sommet de l’Etat turc. L’interdiction décrétée jeudi soir intervient en outre à une semaine des élections municipales, qui prendront des allures de référendum pour ou contre M. Erdogan. (Belga)

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