Le parlement wallon régionalise le logement et l’énergie des Provinces

(Belga) Le parlement wallon a approuvé mercredi à l’unanimité moins l’abstention du MR la régionalisation des compétences des provinces en matière de logement et d’énergie.

Ce nouveau transfert – après celui des dernières voiries provinciales il y a trois mois – est motivé par le souci de réduire le nombre d’interlocuteurs, afin de rationaliser les moyens publics et faciliter l’accès aux citoyens. Il s’agit aussi de supprimer des inégalités, selon le ministre Jean-Marc Nollet (Ecolo). L’octroi de primes énergétiques ou le soutien via des prêts complémentaires hypothécaires varient en effet fortement d’une province à l’autre. La province de Namur a récemment dénoncé la régionalisation de ses compétences en logement, y voyant un hold-up financier de la Région et envisageant un recours devant la Cour constitutionnelle. Le député Jean-Luc Crucke (MR) a soulevé plusieurs autres incertitudes juridiques et l’absence de garantie d’une reprise du soutien provincial au logement par la Région. C’est notamment le cas pour les AIS, a relevé le député Dimitri Fourny, dont le parti le cdH dirige avec le MR la province de Namur. Jean-Marc Nollet s’est réjoui que personne – pas même les provinces – ne s’oppose au principe du transfert. Quant aux modalités, le Fonds des provinces est réduit à concurrence des compétences abandonnées (4,07 millions), a-t-il relevé. La clé de répartition est le fruit d’un compromis gouvernemental, a-t-il ajouté à l’adresse de ses partenaires de l’Olivier. Quant aux AIS, leur budget a été augmenté de plus de 62% sur la législature (dont une partie constitue du rattrapage du précédent gouvernement), a souligné M. Nollet. Il relève les engagements exprimés par les divers groupes politiques pour que les moyens enlevés aux provinces soient repris à l’avenir dans les politiques régionales de logement et d’énergie. « Un ‘Tiens’ vaut mieux que deux ‘Tu l’auras' », a répliqué M. Crucke. « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient », a ajouté M. Fourny. Le chef de groupe de ce dernier, Maxime Prévot, a toutefois souligné que tous les groupes politiques s’accordaient sur la nécessité de préserver le modèle des AIS, au-delà de l’échéance électorale. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire