Le paquebot belge Charlesville à vendre pour un euro symbolique

(Belga) Le paquebot belge menacé de destruction Charlesville, dernier survivant d’une série de bâtiments qui reliaient Anvers à Matadi (Bas-Congo), pourrait encore être sauvé, selon l’agence flamande du patrimoine maritime. Les autorités allemandes sont disposées à céder le bateau, qui servait jusqu’il y a peu de lieu d’accueil pour jeunes à Rostock, à une ou plusieurs parties belges pour un euro symbolique.

Les acheteurs intéressés ont une semaine pour déposer une proposition concrète de rapatriement et conservation du bateau en Belgique auprès des autorités allemandes. L’agence flamande a découvert il y a quelques jours que le Charlesville figurait sur une liste du patrimoine allemand et qu’il ne pouvait donc être ni détruit ni vendu. La Ville de Rostock avait préalablement décidé d’arrêter de financer le lieu d’accueil pour jeunes qui s’y trouvait depuis plusieurs années et le bateau avait entre-temps été vendu à un ferrailleur qui s’apprêtait à le démanteler. L’agence a donc envoyé mardi une mise en demeure à toutes les parties et autorités. « Le département des monuments de la province concernée a ensuite confirmé que le bateau ne serait ni vendu ni détruit. Tout entrepreneur qui veut ramener le Charlesville en Belgique et s’engage à le conserver peut donc le faire pour un euro symbolique », assure-t-on. Construit en 1950 par Cockerill Hoboken, le paquebot, d’une taille de 153 mètres de la poupe à la proue et propulsé à 15 noeuds par des moteurs diesel de 7.200 chevaux, était capable de transporter 248 passagers entre la Belgique et le Congo. Il fut exploité jusqu’en 1967 par la Compagnie anversoise Maritime Belge (CMB), avant d’être déclassé en 1977. (JAV)

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