Le nouveau test prénatal de la trisomie 21 fiable à 99% mais pas encore remboursé

(Belga) Le test prénatal non invasif (NIPT) qui vise à détecter la trisomie 21 chez le foetus, gagne du terrain en Belgique mais n’est pas remboursé. Le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) et le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) ont plaidé jeudi, lors d’une conférence du presse, pour une baisse de son coût en vue d’un remboursement par l’Inami. Les deux instances ont rendu un avis à la suite d’une demande de la ministre de la Santé.

En Belgique, 80% des femmes enceintes désirent procéder à un dépistage de la trisomie 21 (syndrome de Down). Selon la procédure actuelle, un test combiné est d’abord réalisé (échographie et analyse biochimique après une prise de sang). Lorsque le risque est jugé élevé, un test invasif (amniocentèse) est pratiqué. Cependant, des inconvénients subsistent, puisqu’un quart des foetus porteurs de la T21 « ne sont pas identifiés par le test combiné ». De plus, pour le test invasif, un risque de fausse-couche existe (1%). Récemment, une alternative est apparue sur le marché: le test prénatal NIPT, soit une analyse génétique effectuée sur base d’une prise de sang de la mère. Celui-ci peut diminuer les risques de T21 non détectés et de fausses-couches mais il reste onéreux (460 euros) et n’est pas remboursé. C’est pourquoi le CSS et le KCE plaident pour une baisse du prix à 150 euros, pour pouvoir réaliser ce test « en première ligne », soit au lieu de la procédure actuelle, et en vue de son remboursement. Mais un remboursement « en deuxième ligne », donc uniquement en cas de risque accru, serait déjà « une amélioration majeure », car cela induirait une « forte baisse des tests invasifs ». Le test fiable à 99% montre aussi ses limites, notamment en cas de surcharge pondérale. (Belga)

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