Le MR ne se prononce pas à cette heure sur une participation fédérale

(Belga) Le MR ne s’est pas prononcé à cette heure sur une participation à une majorité fédérale, au lendemain de l’annonce de négociations associant PS, cdH et FDF dans les entités fédérées au sud du pays. Le Conseil du Mouvement s’est réuni vendredi matin et a évalué la situation, notamment le blocage qui s’est installé à Bruxelles.

« Beaucoup de choses vont rebondir. Les choses ne sont pas aussi simples que PS, cdH et FDF ont voulu le dire. Une participation à tous les niveaux de pouvoir est toujours possible », a souligné Armand De Decker. Le sénateur sortant a fait en outre remarquer que les trois formations francophones n’avaient pas de majorité dans l’ensemble du parlement bruxellois. Le MR avait laissé entendre au cours de la campagne électorale qu’il ne comptait plus être un pied dans la majorité au fédéral et l’autre dans l’opposition dans les Régions. La tête de liste bruxelloise aux régionales, Vincent De Wolf, l’a rappelé à son arrivée au siège du parti. « Le président avait toujours dit: on sera présent partout ou nulle part, et le PS a décidé de nous mettre dans le coin dans les Régions avec une coalition des perdants », a-t-il constaté. Le MR ne ferme pourtant aucune porte à l’heure actuelle. « Nous n’avons pas pris de position aujourd’hui. Ce n’est pas à nous de trouver de solutions à des problèmes créés par d’autres. Nous allons voir comment la situation évolue », a expliqué M. De Wolf à sa sortie. « Nous n’avons pas à répondre à des questions qui ne se posent pas. D’un côté, M. De Wever doit encore faire son rapport au Roi et du côté wallon et bruxellois, nous sommes face à une précipitation », a dit Christine Defraigne. Pour plusieurs mandataires MR, le PS en prenant tout le monde de vitesse a jeté le CD&V dans les bras de la N-VA. « Le PS est responsable d’avoir joué l’apprenti sorcier », a encore dit le chef de groupe sortant au parlement bruxellois. Les libéraux pointent aussi du doigt le blocage qui menace à Bruxelles dans le groupe linguistique flamand, qui pourrait paralyser la Région bruxelloise. « Le PS, le cdH et le FDF viennent d’institutionnaliser la faiblesse de Bruxelles. Au départ de Bruxelles, on pourrait bloquer la Belgique », a averti M. De Decker. (Belga)

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