Le monde de l’école et celui de l’entreprise créent une Fondation pour l’enseignement

(Belga) Les fédérations entrepreneuriales et les pouvoirs organisateurs de l’enseignement obligatoire en Fédération Wallonie-Bruxelles ont décidé d’unir leurs forces au sein d’une « Fondation pour l’enseignement » avec l’objectif d’en améliorer les performances globales.

« L’objectif est de créer un point de rencontre entre les réseaux d’enseignement et les entreprises », explique Luc Willame, figure bien connue du monde des affaires belge placée à la barre de ce nouveau projet. « Il s’agit de faire tomber les stéréotypes entre ces deux mondes qui se connaissent mal ». Pour améliorer la qualité de l’enseignement, la nouvelle Fondation -qui fédère l’Union wallonne des entreprises (UWE), son pendant bruxellois BECI et les 5 réseaux d’enseignement obligatoire- produira des analyses et propositions concrètes sur les défis du monde enseignant (boom démographique, performances PISA moyennes, etc.). Elle ambitionne aussi de propager dans ces réseaux des pratiques qui se sont révélées particulièrement efficaces ailleurs et soutiendra l’apprentissage des langues. Pour aider à l’orientation des jeunes, elle organisera des présentations de carrières en entreprises, mais stimulera aussi l’organisation de stages en entreprises ou des contrats d’apprentissage en alternance pour les filières qualifiantes. « L’enseignement qualifiant ne peut plus être un enseignement de relégation, mais plutôt un enseignement porteur d’emploi », insiste Roberto Gallucio (Conseil des pouvoirs organisateurs de l’enseignement officiel neutre subventionné, CPEONS). L’initiative jouit du soutien de la ministre de l’Enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet (cdH) qui y voit un outil utile pour diminuer l’échec et l’abandon scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles et rapprocher la formation des jeunes des attentes de la société et des entreprises. C’est l’étude de 2010 du consultant McKinsey sur l’enseignement qui a servi de déclencheur à cette union des forces. Celle-ci avait pointé la qualité globalement insatisfaisante de l’enseignement francophone, et surtout son caractère inégalitaire. Or, souligne son auteur, Etienne Denoël, « les francophones ne s’en sortiront qu’avec un enseignement de qualité. Ce sera décisif pour assurer la prospérité future en Wallonie et à Bruxelles ». Ce sont les entreprises qui financeront au cas par cas les projets concrets et études que la Fondation proposera. Celle-ci ne bénéficiera en effet d’aucun soutien public. « Il faudra motiver les entreprises », reconnaît Jean-Claude Daoust (BECI). « Certaines sont convaincues de la nécessité de soutenir l’enseignement. D’autres moins ». (Belga)

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