Le ministre de l’Intérieur égyptien réchappe à un attentat au Caire

(Belga) Le gouvernement intérimaire en Egypte a promis jeudi de « frapper d’une main de fer » quiconque menacerait la sécurité nationale, quelques heures après que le ministre de l’Intérieur a réchappé d’un attentat au Caire.

Jeudi en début de matinée, une bombe a explosé au passage du convoi de Mohammed Ibrahim à proximité de son domicile au Caire. Deux heures plus tard, il est apparu à la télévision d’Etat, dénonçant une « lâche tentative » d’assassinat menée à l’aide d’une « bombe qui a explosé à distance » et détruit « quatre voitures » du convoi, faisant de « nombreux blessés » parmi les gardes l’escortant. Faisant référence à la dispersion sanglante de rassemblements pro-Morsi le 14 août, il a déclaré: « j’avais prévenu avec la dispersion (des manifestants retranchés NDLR) sur les places Rabaa al-Adawiya et Nahda qu’il y aurait une vague de terrorisme, c’était prévisible ». La police, sous les ordres de M. Ibrahim, avait été en première ligne dans cette opération qui avait tourné au bain de sang et fait des centaines de morts parmi les manifestants le 14 août. Dix officiers de police ont été blessés dans l’attentat visant le ministre de l’Intérieur, selon des responsables des services de sécurité. Un des policiers a perdu une jambe dans l’explosion. Il s’agit du premier attentat à la voiture piégée au Caire depuis de longues années. La destitution et l’arrestation de M. Morsi par l’armée le 3 juillet ont déclenché un engrenage de violence qui a fait plus d’un millier de morts à travers l’Egypte, en grande majorité des manifestants islamistes. Dans le même temps, les attaques contre les forces de l’ordre se sont multipliées dans la péninsule instable du Sinaï principalement, mais aussi dans d’autres villes du plus peuplé des pays arabes. (Belga)

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