Le marché du livre s’érode en Fédération Wallonie-Bruxelles

(Belga) Le marché belge du livre est en déséquilibre en raison de l’irruption de nouvelles technologies dont les effets sont monopolisés par quelques acteurs, a constaté lundi le Service général des lettres et du livre (SGLL) en Fédération Wallonie-Bruxelles lors de la présentation de son bilan 2013. Le chiffre d’affaires « papier » global de production des membres de l’Association des éditeurs belges de langue française (ADEB) a d’ailleurs baissé de 7% l’année dernière.

Le budget du SGLL a atteint 22,5 millions d’euros en 2013, soit une baisse de 100.000 euros par rapport à l’année précédente. « Mais ce n’était pas catastrophique pour notre secteur », relativise Martine Garsou, directrice générale adjointe du SGLL. De nombreux projets ont par ailleurs bénéficié d’aides financières de la Fédération Wallonie-Bruxelles, notamment sur avis des différentes commissions composant le SGLL. L’année dernière, 2,3 millions d’euros ont été accordés à la littérature générale (aide à la création, à la traduction, aux éditeurs ou aux revues entre autres), 131.000 euros à la bande dessinée et 248.000 euros à la littérature jeunesse. D’après les statistiques de l’ADEB, le chiffre d’affaires « papier » global de production de ses membres a cependant diminué de 7% par rapport à 2012. Hormis les catégories d’ouvrages « scolaires » et « pratiques et parascolaires », toutes les autres ont constaté une diminution de leur chiffre d’affaires. La production de titres a par contre augmenté de 7,8%, principalement grâce aux nouvelles éditions et aux retirages. « Le marché ne se porte pas bien car on observe une baisse constante depuis plusieurs années », confirme Benoît Dubois, président de l’ADEB. « Les catégories reines résistent mieux que les autres mais la tendance est à l’érosion. Ce constat est également aggravé par la vente en ligne, notamment via Amazon, qui échappe à tous les secteurs. » Le secteur du livre et du numérique a donc énuméré plusieurs priorités pour les années à venir. Le Conseil du livre recommande notamment la réintroduction massive du livre dans les écoles, le renforcement des liens entre les bibliothèques publiques et les autres acteurs de la chaîne du livre ainsi qu’une nouvelle régulation pour faire face à la concurrence des nouvelles technologies. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire