Le journaliste italien Domenico Quirico enlevé appelle la rébellion à juger ses ravisseurs

(Belga) Le journaliste italien Domenico Quirico, libéré dimanche après cinq mois de captivité en Syrie, a appelé jeudi les chefs de la rébellion à arrêter et juger ses ravisseurs, qui « déshonorent » la révolution syrienne.

« La révolution syrienne » contre le président Bachar al-Assad « a perdu son honneur », écrit-il dans les colonnes de son quotidien, La Stampa. « Pour laver ce déshonneur, elle doit conduire une enquête, arrêter les responsables de notre enlèvement et les punir de manière exemplaire pour les délits qu’ils ont commis contre nous et contre la révolution », poursuit-il. « Si elle ne le fait pas, cela voudra dire que ses leaders qui participent aux conférences à Rome ou Bruxelles, qui ont une ambassade à Paris, ne sont que des bavards, sans pouvoir sur les groupes armés qui opèrent dans leur pays, des parasites qui se font payer par nous leurs séjours dans des hôtels de luxe », ajoute M. Quirico. « Aujourd’hui est venu le temps des jihadistes qui se préparent, après avoir éliminé Assad, à partir à la conquête des pays voisins, puis du Maghreb », pense M. Quirico. Ils sont soutenus par « leurs alliés, pour le moment des bandits, des chacals, des hyènes, des groupes comme celui d’Al Farouq qui nous a détenus et qui, derrière un voile d’islamisme et d’idéaux révolutionnaires, cachent des trafics, des avidités, séquestrent, prennent les maisons, les choses, les vies », poursuit le journaliste. Domenico Quirico a raconté avoir subi des mauvais traitements lors de sa détention, notamment deux simulacres d’exécution. Il soupçonne l’Armée syrienne libre (ASL, rébellion), avec laquelle il était entré dans le pays, de l’avoir trahi et avoir permis son enlèvement. (Belga)

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