Le journaliste francophone type est un homme instruit et plutôt de gauche

(Belga) Le journaliste francophone type est un homme, titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur universitaire et dont les convictions politiques penchent plutôt à gauche, ressort-il d’une étude menée par l’Association des journalistes professionnels (AJP) et le Centre de l’opinion de l’ULg.

Les rédactions des médias francophones sont composées à deux tiers d’hommes. Si les femmes sont quasiment aussi nombreuses que les hommes à l’entrée dans la profession (chez les moins de 30 ans), la proportion ne cesse de s’amenuiser dans les tranches d’âge suivantes: les femmes représentent 36% des effectifs dans la catégorie 31-40 ans, 30% dans la catégorie 41-50, 22% chez les 51-60 et 19% chez les plus de 60 ans. « Les femmes sortent de la profession à un moment donné entre 30 et 40 ans, sans doute au moment où elles ont des enfants », constate Martine Simonis, secrétaire générale de l’AJP. « Il faut se poser la question de savoir pourquoi la profession n’est toujours pas plus féminisée, ce qui est le cas en France, par exemple. » C’est en presse quotidienne qu’on retrouve la proportion de femmes la plus faible et dans la presse hebdomadaire la plus forte. Tous les journalistes de moins de 35 ans sont titulaires d’un diplôme du supérieur non universitaire (24%) ou universitaire (76%). La proportion est plus faible chez les plus de 65 ans, où on retrouve encore 8% de journalistes n’ayant que leur certificat d’études primaire. Les journalistes disent être d’un milieu moyennement aisé, mais cette perception diminue parmi les journalistes indépendants. Ainsi, 29% des indépendants âgés de 31 à 40 ans disent être pauvres ou modestes. « De nombreux répondants nous ont dit bénéficier d’un niveau de vie moyennement aisé grâce au salaire de leur conjoint ou de la combinaison des deux salaires », nuance également Martine Simonis. Cette étude s’inscrit dans une réflexion plus globale sur l’égalité et la diversité dans les médias, initiée par l’AJP, en collaboration avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et la ministre de l’Egalité des chances de la Communauté française Fadila Laanan. (Belga)

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