Le guide suprême iranien s’en prend au « fauteur de troubles » américain

(Belga) Le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé mercredi que des années de « troubles » fomentés par les Etats-Unis n’avaient pas fait vaciller son pays, tout en appelant les responsables iraniens à préserver l’unité nationale.

S’exprimant dans un discours à l’occasion du 25e anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique Rouhollah Khomeiny, il n’a pas fait référence aux difficiles négociations nucléaires en cours avec les grandes puissances. « Nous devons comprendre les obstacles (qui se trouvent) sur le chemin tracé par l’imam Khomeiny », a déclaré le guide iranien. « Le défi extérieur, ce sont les troubles semés par l’arrogance mondiale; et soyons francs, par les Etats-Unis », a-t-il dit dans son discours au mausolée de l’imam Khomeiny, au sud de Téhéran. Téhéran et Washington ont rompu leurs liens diplomatiques dans la foulée de la Révolution de 1979. Mais un contact téléphonique entre les présidents Barack Obama et Hassan Rohani en septembre 2013, le premier en plus de 30 ans, a relancé les espoirs d’un rapprochement entre les deux ennemis historiques. Deux mois plus tard, l’Iran a signé un accord de six mois avec le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) en attendant un accord définitif espéré d’ici juillet. Les prochaines discussion sont prévues le 16 juin à Vienne. L’ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur les dossiers stratégiques du pays, n’a pas évoqué un possible rapprochement. Il a au contraire mis en garde contre les efforts américains de « provoquer la discorde » entre les Etats, ou de fomenter des coups d’Etat et des « révolutions de couleur ». Il a semblé écarter la menace d’une intervention militaire, affirmant que celle-ci n’était « pas une priorité pour les Etats-Unis » après les « pertes » américaines en Afghanistan et en Irak. Le guide iranien a appelé les responsables iraniens à ne pas « détourner leur attention de l’ennemi réel » en se focalisant sur des « conflits » intérieurs qui risquent de porter atteinte à « l’unité nationale ». M. Rohani, considéré comme un modéré, est critiqué par les milieux conservateurs qui jugent tout compromis sur le nucléaire comme un renoncement aux droits de l’Iran à l’énergie atomique. (Belga)

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