Le grand rabbin de France reconnaît un plagiat, mais exclut de démissionner

(Belga) Gilles Bernheim a exclu mardi soir de démissionner de ses fonctions de Grand rabbin de France, à la suite des accusations de plagiat et d’usurpation d’un titre d’agrégation de philosophie, qu’il a reconnus.

Interrogé sur la réalité de son agrégation de philosophie, M. Bernheim a reconnu au micro de la radio juive Shalom qu’il n’en était pas détenteur, mettant ainsi un terme à une semaine de silence après les révélations faites sur ses différents « emprunts ». M. Bernheim, 61 ans, élu au grand rabbinat de France en 2008 pour un mandat de sept ans, a rejeté toute idée de démission, alors que le débat s’installe au sein de la communauté juive de France. « Démissionner sur une initiative personnelle relèverait d’une désertion », a déclaré M. Bernheim, rabbin réputé homme d’ouverture et de dialogue. « Mon propos est très clair: je travaille, j’assume chaque jour pleinement ma fonction de Grand rabbin de France ». Les ennuis de Gilles Bernheim avaient commencé quand un professeur avait repéré des similitudes troublantes entre son livre « Quarante méditations juives » et des réponses du philosophe décédé Jean-François Lyotard à Elisabeth Weber, publiées en 1996 dans « Devant la loi ». De fil en aiguille, et en croisant des recherches sur internet et en bibliothèque, un universitaire avait porté le coup de grâce au Grand rabbin en publiant sur son blog des extraits entiers empruntés à divers écrivains. Après avoir nié dans un premier temps, Gilles Bernheim avait reconnu mercredi dernier ces plagiats. Vendredi, on découvrait par ailleurs que le Grand rabbin ne figurait pas sur les listes des agrégés de philosophie en université, comme il s’en prévalait dans différentes notices biographiques, y compris celle du Who’s Who, qu’il avait lui-même rédigée. (Belga)

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