Le grand mufti de Syrie conseille à l’oppostion de changer le régime par le dialogue

(Belga) Le grand mufti de Syrie, cheikh Ahmad Badreddine Hassoun, a demandé à l’opposition au régime du président Bachar al-Assad de « changer le régime par le dialogue et non par la force ».

« Les membres de l’opposition extérieure vont être contraints en fin de compte à s’asseoir à la table des négociations », a affirmé le mufti, dans un exposé, dont des extraits sont publiés mercredi par l’agence officielle Sana. Le dignitaire religieux sunnite a appelé les opposants à en « prendre l’initiative », et « tous ceux qui portent les armes à cesser leurs pratiques, à jeter les armes, car changer le régime ne se fait pas par la force mais par le dialogue ». Le grand mufti, considéré comme étant un proche du président Assad -qui fait partie de la minorité alaouite (une branche du chiisme)-, a demandé à toutes les composantes de l’opposition de « rentrer en Syrie, à écouter les doléances du peuple et à ne pas demander l’aide de pays connus pour leur hostilité historique à cette région ». Le mufti Hassoun s’est dit « étonné » de tous ceux qui « ont pris les armes contre l’Etat et ses institutions et contre leurs frères dans la patrie. Il est devenu urgent et nécessaire de renoncer à cette option et de reprendre le chemin du dialogue pour réédifier la Syrie », a-t-il poursuivi. Le régime syrien, qui ne reconnaît pas la contestation et l’assimile à du « terrorisme », appelle régulièrement au dialogue, une position rejetée par l’opposition qui refuse de négocier avant un départ de M. Assad. (PVO)

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