Le gouvernement espagnol veut limiter le droit à l’avortement malgré la polémique

(Belga) Pressé par les ultra-conservateurs et l’Eglise, le gouvernement de droite espagnol entend annoncer « rapidement » sa réforme visant à limiter le droit à l’avortement prévu dans la loi votée en 2010 par la précédente équipe socialiste qui fustige le projet.

Promesse de campagne en 2011 du chef du gouvernement Mariano Rajoy, le texte plusieurs fois annoncé et reporté devrait être présenté « rapidement », a assuré lundi le ministre de la Justice Alberto Ruiz Gallardon. Estimant que la vie « est un droit inaliénable », le ministre a déclenché une nouvelle polémique en affirmant que « le risque pour la santé physique et psychique ne peut être considéré comme prétexte pour ne pas protéger la vie du nouveau-né ». « Cela n’a jamais été un prétexte, Monsieur le ministre, mais un principe légal pour avorter, validé par le Conseil constitutionnel et vous le savez », a lancé mercredi la députée socialiste Soledad Dominguez à l’adresse du ministre, lors de la session de contrôle du gouvernement au Parlement. La déclaration du ministre a suivi de peu celle du président de la conférence épiscopale espagnole, Antonio Maria Rouco Varela, qui a exigé lundi « une réforme urgente » de la loi sur l’avortement. « Nous n’accepterons pas que ce soit Rouco Varela qui nous gouverne », « le temps des évêques est révolu », a rétorqué le lendemain la numéro 2 du parti socialiste, Elena Valenciano, sur la radio Onda Cero. M. Gallardon avait déjà déclenché la colère des pro-avortement mi-2012 en annonçant que la future loi interdirait l’IVG même en cas de malformation du foetus. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire