Le gaz de schiste, un moyen de pression sur Gazprom

(Belga) Le gaz de schiste pourrait aider les Européens à obtenir de meilleurs prix pour le gaz du géant russe Gazprom, a estimé vendredi le commissaire européen à l’Énergie, Günther Oettinger.

« Je suis sûr que l’option du gaz de schiste est un bon instrument dans nos négociations à long terme avec Gazprom et la Russie », a-t-il dit devant la presse lors d’une visite à Vilnius. Il a estimé que Gazprom, actuellement l’unique fournisseur de gaz à la Lituanie, le faisait payer trop cher à cet État balte. « Il n’est pas acceptable que les prix du gaz en Lituanie soient 20, 30 ou 40% plus élevés que dans les pays voisins ou dans mon propre pays, l’Allemagne », a dit M. Oettinger. « En définitive, nous devons aboutir au même prix de Lisbonne à Vilnius, de Londres à Athènes », a-t-il ajouté. La Lituanie, ancienne république soviétique de 3 millions d’habitants, évalue ses réserves de gaz de schiste à quelque 30 à 50 milliards de mètres cubes. Le gouvernement lituanien envisage de signer un accord avec le groupe américain Chevron, intéressé par l’exploration des réserves de gaz de schiste dans l’ouest du pays. Mais l’exploitation du gaz de schiste se heurte aux craintes concernant la technique de fracturation hydraulique, considérée comme dangereuse pour l’environnement et la santé des populations résidant à proximité des gisements. Le Parlement lituanien envisage d’adopter de nouvelles lois pour renforcer la réglementation environnementale concernant les conditions d’exploitation du gaz de schiste. Vilnius souhaite briser le monopole de Gazprom sur son approvisionnement énergétique — un héritage de l’époque soviétique — en construisant un terminal de gaz liquéfié qui devrait être opérationnel d’ici la fin 2014, et un gazoduc avec la Pologne. La Lituanie étudie également un projet de centrale nucléaire avec ses voisins baltes, la Lettonie et l’Estonie. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire