Le Gabon fête le centenaire de l’arrivée d’Albert Schweitzer

(Belga) Plusieurs dizaines de personnalités du monde politique ou de la recherche étaient présentes samedi à Lambaréné, dans l’ouest du Gabon, où se déroulent les célébrations du centenaire de l’arrivée du Dr Albert Schweitzer (1875-1965) au coeur de cette forêt équatoriale.

Débarqué en 1913 à Lambaréné, sur l’un des territoires les plus sauvages de l’empire colonial français, le Dr Schweitzer qui fut l’un des plus grands médecins humanitaires du 20e siècle a marqué durablement le Gabon en y apportant une médecine moderne gratuite et accessible à tous. Lauréat du prix Nobel de la paix en 1952, le « Grand blanc » comme on l’appelait au Gabon a surtout été connu pour son éthique du « respect de la vie ». Les célébrations de samedi précèdent un symposium scientifique international dimanche à Libreville consacré aux trois grandes épidémies qui affectent l’Afrique: le paludisme, la tuberculose et le VIH/sida. Plusieurs personnalités ont visité l’ancienne maison du docteur, transformée en musée quelque peu poussiéreux, à quelques pas de l’hôpital qu’il a fondé. On y trouve ses affaires, ses correspondances et notamment de nombreuses bibles en allemand –il était né en Alsace alors annexée par l’Allemagne, et il n’obtiendra la nationalité française qu’après la défaite de l’Allemagne lors de la première guerre mondiale–, mais aussi un orgue sur lequel il s’exerçait tous les jours et préparait ses concerts de récoltes de fonds en Europe. Le prix Nobel de Médecine Luc Montagnier s’est dit « ému » de marcher sur les pas de cet « humaniste ». « Moi j’étais aussi très amateur de musique et j’écoutais les disques d’Albert Schweitzer notamment la grande Toccata de (Jean-Sebastien Bach) », a-t-il confié. Le pasteur alsacien, qui était aussi organiste, donnait régulièrement des concerts en Europe pour financer son hôpital africain. « J’adorais mon grand-père. Il a beaucoup influencé ma vie et j’ai pris la décision au lieu de devenir médecin au lieu d’être pianiste. Finalement j’ai fait les deux », a raconté avec malice la petite-fille de Schweitzer, Cristiane Engel. (Belga)

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