Le « fou en survêtement », un agresseur multiple et assassin libéré en Espagne

(Belga) Le « fou en survêtement », un assassin auteur de multiples abus sexuels, libéré en Espagne à la suite d’une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme, est depuis sous surveillance policière, ont annoncé samedi les autorités de Catalogne, précisant que l’homme n’avait sans doute pas été totalement soigné.

Manuel Gonzalez Gonzalez, condamné en 1997 à 169 ans de prison pour avoir agressé 16 femmes et assassiné l’une d’entre elles, a été libéré vendredi d’une prison de Barcelone, dans le nord-est de l’Espagne. Cette libération a été rendue possible en vertu de la décision rendue le 21 octobre par la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg, qui avait jugé illégale la détention prolongée d’une militante du groupe basque ETA en vertu d’un système de remise de peine dit « doctrine Parot », et avait ordonné sa remise en liberté. Depuis, la justice espagnole a libéré de la même manière des dizaines de détenus, en majorité des prisonniers de l’ETA, mais aussi plusieurs violeurs multiples. Le conseiller catalan à l’Intérieur, Ramon Espadaler, a expliqué samedi qu’en cas de libération d’un détenu condamné pour crimes sexuels, « le Parquet donnait à la police des instructions pour que soit exercée une surveillance ». « Dans ce cas, il semble qu’il en soit ainsi parce que, selon les experts, il n’a pas pu être soigné de ces penchants », a ajouté le conseiller à l’Intérieur sur la radio régionale Catalunya Radio. Jeudi, en prévision de la libération de Manuel Gonzalez Gonzalez, dit « le fou en survêtement » parce qu’il avait l’habitude de porter un survêtement pour commettre ses agressions, des magistrates du tribunal de Barcelone avaient réuni les victimes afin de leur fournir « des informations officielles et véridiques », selon le tribunal, et de les rassurer. (Belga)

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