Le drame de Lampedusa à nouveau au coeur des débats au parlement européen

(Belga) Le drame de Lampedusa -la mort jeudi dernier de plus de 300 migrants après que leur bateau de fortune eut chaviré- a une nouvelle fois été au centre des débats au parlement européen mercredi soir. Les députés s’accordent pour déplorer la catastrophe vécue en Méditerranée, mais les analyses et solutions proposées divergent.

La commissaire européenne aux Affaires intérieures Cecilia Malmström, à peine arrivée de Lampedusa où elle a rencontré la population locale en compagnie du président de la Commission José Manuel Barroso et du Premier ministre italien Enrico Letta, a fait part du « sentiment de désespoir (qu’elle a) ressenti à la vue des 280 cercueils », dont certains contiennent les dépouilles d’enfants. « Il faut tout faire pour que cela ne se reproduise pas. Les mots de solidarité ne peuvent pas rester des mots, ils doivent se transformer en action », a-t-elle commenté. Plusieurs députés italiens se sont montrés particulièrement virulents. « Nous sommes tous responsables! « , a lancé Sonia Alfano, députée ALDE. Elle comme d’autres se sont indignés d’une loi italienne, prise par un gouvernement Berlusconi et qui criminalise le simple fait d’être clandestin. Ils se sont également interrogés sur les amendes infligées aux marins italiens ayant porté secours aux migrants en détresse. Quelque 25.000 personnes ont perdu la vie en vingt ans, dont 4.000 pour ces deux dernières années. « Il y a à peu près un an, se retrouvaient à peu près les mêmes intervenants, après un drame à Lampedusa: l’histoire bégaie et se répète de manière macabre », a constaté Nathalie Griesbeck, députée ALDE. « Nous demandons toujours la même chose, alors à quoi sert le parlement?  » Si la commissaire et plusieurs parlementaires ont insisté sur l’importance d’une politique migratoire humaine, les députés de droite extrême ont quant à eux refusé cette solution et ont préconisé de décourager les traversées vers l’Europe en renvoyant systématiquement les migrants vers leur pays. Certains ont également regretté que Frontex, l’agence de gestion des frontières extérieures de l’Union européenne, ait vu ses moyens se réduire. (Belga)

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