Le développement de l’Afghanistan menacé par le retrait de l’Otan

(Belga) Le développement de l’Afghanistan pourrait pâtir de la réduction de la présence internationale dans le pays en 2014, après le retrait prévu des troupes de l’Otan, selon un audit interne de la Banque mondiale (BM) publié lundi.

« Avec la réduction attendue de la présence internationale en 2014, un risque considérable pèse sur la pérennité des gains de développement à cause des restrictions de ressources et de moyens humains insuffisants chez les civils », écrit le Groupe d’évaluation indépendant (IEG) de la Banque mondiale, dans un rapport sur l’action de l’institution en Afghanistan entre 2002 et 2011. En mai dernier, la Banque mondiale avait officiellement minoré l’impact de la baisse de l’aide internationale et du retrait, d’ici fin 2014, de la grande majorité des 130.000 soldats de l’Otan hors d’Afghanistan, l’un des pays les plus pauvres du globe. Dans son audit interne, l’IEG salue les « résultats impressionnants » des programmes d’aide de la Banque mondiale en termes d’infrastructure, de santé publique ou de télécommunications mais pointe des progrès « limités » dans les secteurs de l’agriculture ou du développement urbain. Plus généralement, l’audit estime que la Banque mondiale aurait dû, à partir de 2006, davantage adapter sa stratégie aux « nouveaux besoins et opportunités » qui sont apparus dans le pays. Dans son évaluation, l’IEG a également pointé les problèmes liés à l’existence de nombreux programmes d’aide dans le pays. « Des conseils contradictoires et des programmes d’aides rivaux ont aggravé les divergences de vues entre les agences gouvernementales » afghanes, écrit la structure de contrôle de la Banque mondiale. (VAD)

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