Le corps de la journaliste tuée en Centrafrique rapatrié en France

(Belga) Le corps de la journaliste française Camille Lepage, tuée lors d’un reportage en Centrafrique, a été rapatrié vendredi à l’aéroport parisien de Roissy, a-t-on appris de source aéroportuaire.

« Le corps de Mme Lepage est bien arrivé à Roissy à 09H50 » (07H0 GMT), à bord d’un vol cargo en provenance de Bangui, a déclaré cette source à l’AFP, précisant que « le cortège est parti en direction de l’Institut médico-légal de Paris » où doit être pratiquée une autopsie. Agée de 26 ans, cette photographe indépendante a été tuée mardi dans une embuscade dans la région de Bouar (ouest), près du Cameroun et du Tchad, l’une des régions les plus touchées par les affrontements entre groupes armés qui font rage en Centrafrique. L’avion a décollé de Bangui jeudi soir, après une cérémonie d’hommage à la base de l’armée française, où de nombreuses personnalités et journalistes centrafricains étaient présents. La mort de la jeune journaliste a suscité l’émoi en France comme en Centrafrique, et les réactions ont été extrêmement nombreuses sur les réseaux sociaux, dans la presse et le milieu politique. Le président français François Hollande a promis « tous les moyens nécessaires » pour élucider « cet assassinat et retrouver les meurtriers ». Selon Paris, c’est une patrouille de la force française Sangaris qui a découvert sa dépouille lors d’un contrôle sur un véhicule conduit par des éléments anti-balaka, des milices chrétiennes. Une source de la gendarmerie de Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique, avait indiqué mercredi à l’AFP que la photographe avait péri dans une embuscade qui a fait au moins dix morts. Mardi soir, une source militaire française avait également fait état d’une embuscade: « Camille Lepage était en compagnie des anti-balakas pour son reportage. Ils seraient tombés dans une embuscade certainement tendue par des éléments armés qui écument la région. Une enquête est en cours, menée par l’armée française en Centrafrique et par la force de l’Union africaine (Misca) pour connaître les circonstances exactes de sa mort, dans ce pays en proie depuis des mois à des violences intercommunautaires. Le parquet de Paris a également ouvert mercredi une enquête préliminaire sur sa mort. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire