Le Conseil de la jeunesse met à l’amende les mineurs à titre préventif

(Belga) Le Conseil de la jeunesse, représentatif d’une quarantaine d’associations, a organisé une action de protestation contre l’avant-projet de loi relatif aux sanctions administratives communales (SAC) mercredi matin devant la Gare centrale de Bruxelles. Une délégation a déposé quatre sacs poubelles remplis de copies d’amendes communales, à 10h00, aux portes du parlement fédéral, en perspective d’un vote pressenti dans la journée à la commission de l’Intérieur de la Chambre.

Aux couleurs de leur campagne « Non aux SAC », une vingtaine de faux agents sanctionnateurs vêtus d’une combinaison blanche flanquée de l’insigne d’une croix rouge a distribué une centaine d’amendes administratives aux jeunes passant par la gare centrale. Cette action de sensibilisation a étonné les mineurs, peu informés du contenu de l’avant-projet de loi déposé par la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet (cdH). Ce dernier vise à étendre les prérogatives des communes aux sanctions des incivilités, tout en mettant en place une augmentation des tarifs (jusqu’à 250 euros pour les mineurs) et un abaissement de l’âge minimum de 16 à 14 ans. « Ils veulent abaisser l’âge à 14 ans sans avoir évalué au préalable l’efficacité des SAC sur les 16-18 ans », s’offusque Joachim Wacquez, chargé de communication pour le Conseil de la jeunesse. « Les jeunes sont perçus comme des délinquants potentiels à sanctionner, alors que seule une minorité pose problème. » Il défend que des mesures éducatives seraient davantage porteuses de sens et privilégieraient leur insertion dans la société. (Belga)

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