« Le cdH ne sera pas le petit frère si c’est pour placer la N-VA en tout confort »

(Belga) Si la volonté du MR dans son rapprochement avec le CD&V est de « placer en tout confort la N-VA » au pouvoir, « le cdH ne sera pas le petit frère », a affirmé lundi matin le chef de file du cdH au gouvernement wallon, André Antoine, qui était « L’invité » de la Première (RTBF). M. Antoine a estimé que ce qui comptait pour le président du MR, Charles Michel, c’était « beaucoup plus la conquête du pouvoir », que la lutte pour les idées.

Ce faisant, André Antoine ne se montre pas convaincu par les propos du président du MR, dimanche sur les plateaux de « Mise au Point » (RTBF) et de « De Zevende Dag » (VRT) après l’interview qu’il a accordée en compagnie du président du CD&V, Wouter Beke, faisant passer un message commun aux électeurs: être l’axe possible d’une future coalition, au lieu de la traditionnelle opposition entre PS du côté francophone et N-VA du côté flamand. Pour le ministre wallon du Budget, l’enjeu du prochain scrutin porte sur la présence ou non de la N-VA au pouvoir. Or la N-VA est selon lui, synonyme de la fin de l’apaisement communautaire, voire de la Belgique. « Tout ce qui s’approche de la N-VA, nous n’en voulons pas », a-t-il ajouté, relevant une « ambiguïté dans le chef de CD&V vis-à-vis de la N-VA. Plus le CD&V s’approche la N-VA plus il se détache du cdH ». André Antoine a ouvertement reproché à Charles Michel de « se placer dans le sac à dos de cet attelage » et « d’utiliser le CD&V comme chausse-pied pour se rapprocher de la N-VA ». En Wallonie, « le MR est très isolé », a-t-il dit, dénonçant les critiques du Mouvement Réformateur tour à tour contre le PS, les Verts, dans le dossier du renouvelable et le cdH dans celui du Budget, et se demandant si la formation libérale ne devrait pas se présenter aux élections en Flandre. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire