Le Canada met fin à sa mission militaire en Afghanistan

(Belga) Le Canada a mis officiellement fin mercredi à sa mission militaire en Afghanistan, la « plus longue » de son histoire, la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale et la plus meurtrière depuis la guerre de Corée, lors d’une cérémonie dans la capitale afghane.

Présentes en Afghanistan depuis la chute des talibans, en 2001, les forces canadiennes avaient achevé en juillet 2011 leur mission de combat, principalement dans les bastions talibans de la province de Kandahar (sud), et participaient depuis à la formation de l’armée et de la police afghane à Kaboul. « L’achèvement de la plus longue mission militaire jamais entreprise par le Canada est un événement historique », a déclaré l’ambassadrice canadienne Deborah Lyons lors d’une cérémonie au quartier général de la force de l’Otan (Isaf) à Kaboul, au cours de laquelle le drapeau canadien a été abaissé. Ottawa avait déployé en Afghanistan jusqu’à près de 3.000 soldats en permanence entre 2006 et 2011. Quelque 105 soldats sont encore présents en Afghanistan, selon les données de l’Isaf. Ils devraient quitter le pays prochainement, la date précise de leur départ n’ayant pas été révélée, pour des raisons de sécurité. En plus de 12 ans, ce sont environ 40.000 soldats canadiens qui ont été envoyés sur le sol afghan, le plus important déploiement canadien depuis la Seconde guerre mondiale, ont souligné les autorités. L’ambassadrice a également rendu hommage aux « 161 Canadiens », principalement des militaires, qui ont perdu la vie dans le conflit, pire bilan pour le pays à la feuille d’érable depuis la guerre de Corée dans les années 50. Reconnaissant que la situation en Afghanistan demeurait « imparfaite », Deborah Lyons a affirmé que le Canada resterait présent au côté de l’Afghanistan, le Premier ministre Stephen Harper s’étant engagé à fournir plus de 550 millions de dollars au cours des prochaines années en aide au développement et aux forces nationales afghanes. Le départ des troupes canadiennes s’inscrit dans le cadre plus large du retrait de l’Isaf, dont les 53.000 soldats doivent quitter le pays d’ici la fin de l’année. (Belga)

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