Le camp de protestataires de Ramadi, Irak, totalement démantelé

(Belga) Les forces irakiennes de sécurité ont achevé de démanteler le plus important campement de protestataires sunnites anti-gouvernementaux, situé à Ramadi, à l’ouest de Bagdad, a affirmé lundi le porte-parole du Premier ministre Nouri al-Maliki. La police a « achevé d’enlever les tentes qui étaient sur le site et a rouvert la route », a assuré Ali Moussawi, répétant que le campement était devenu un quartier général d’Al-Qaïda, comme M. Maliki l’a récemment déclaré.

L’opération a été menée « sans aucune perte, après qu’Al-Qaïda et ses membres se sont échappés du camp », a-t-il ajouté, précisant que les activistes se trouvaient désormais dans la ville, où ils étaient poursuivis. Près du site du campement, à 380 km à l’ouest de Bagdad, un journaliste de l’AFP a cependant vu le corps d’une personne morte ainsi que dix blessés. Des membres de la communauté sunnite, minoritaire dans le pays mais majoritaire dans cette région, avaient installé ce camp il y a un an, au au début d’un mouvement de protestation sunnite qui perdure aujourd’hui. Ce mouvement de protestation avait éclaté après l’arrestation pour des soupçons de terrorisme de gardes de Rafah al-Issawi, un politicien sunnite influent alors ministre des Finances. Ces arrestations avaient été considérées comme un exemple supplémentaire de l’abus par les autorités de l’arsenal juridique antiterroriste à l’encontre la minorité sunnite, qui s’estime marginalisée. La précédente opération majeure des forces de l’ordre contre un campement de protestation sunnite, le 23 avril près de Hawijah (nord), avait provoqué des affrontements qui ont fait des dizaines de morts. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire