Le Cambodge nie avoir interdit les radios étrangères

(Belga) Le Cambodge a nié samedi avoir interdit tous les programmes en khmer de radios étrangères jusqu’aux élections du 28 juillet, après avoir été accusé par les Etats-Unis d’une « grave » violation de la liberté d’expression.

Une directive publiée cette semaine par le ministère de l’Information a demandé aux radios FM locales de « suspendre » le relais des programmes en khmer de radios étrangères jusqu’aux législatives. Mais « nous n’avons pas interdit la diffusion des radios étrangères. Elles peuvent toujours émettre leurs programmes sur leurs ondes courtes », a indiqué à l’AFP Chhum Socheat, un responsable du ministère. Il a assuré que la décision était destinée à garantir une « campagne juste » pour tous les partis politiques. La nouvelle directive réclame également à toutes les radios d’être neutres pendant la campagne et « interdit aux étrangers au Cambodge de faire campagne pour ou contre tout parti politique ». Le département d’Etat américain a fustigé vendredi une « grave violation de la liberté de la presse et de la liberté d’expression, contraire à l’esprit d’un processus démocratique sain ». Le Cambodge a lancé jeudi la campagne officielle pour les législatives du 28 juillet dont le Premier ministre Hun Sen est une nouvelle fois donné gagnant après 28 ans au pouvoir. Le gouvernement de Hun Sen, au pouvoir depuis 1985, est régulièrement accusé de violations des droits de l’Homme et de répression de ses détracteurs. Et l’opposition n’est pas très menaçante. Le leader de l’opposition Sam Rainsy vit en exil en France pour échapper à des condamnations à 11 ans de prison pour trois affaires distinctes qu’il considère comme politiquement motivées. (Belga)

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