Le C919, un « grand avion » pour le rêve chinois d’envolée technologique

(Belga) Autant qu’à Boeing ou Airbus, c’est à elle-même que la Chine s’est lancée son plus audacieux pari industriel: rejoindre le club très fermé des grands avionneurs mondiaux. Et faire décoller, d’ici à 18 mois, son premier moyen-courrier, symbole d’une Chine tournée vers l’innovation.

Pour l’heure, immenses cathédrales longues de 300 mètres et hautes de plus de 20 mètres, les hangars d’assemblage flambants neufs du C919, près de l’aéroport de Putong à Shanghai, sont vides et quasi déserts: à peine y voit-on les deux premières machines-outils espagnoles destinées au montage des gouvernes de profondeur et au caisson central de fixation des ailes du « Da Feiji », le « grand avion » qui concentre les espoirs du pays. Le défi est énorme, mais les moyens à sa mesure: illimités. Le coût total du projet reste inconnu. Le site d’assemblage de la Comac — pour Commercial aircraft corporation of China — maître d’oeuvre du projet, s’étend sur 2,4 km de long sur 1,1 km de large. Le nez de l’appareil viendra de Chengdu (sud-ouest), les ailes de Xian (nord), le fuselage de Nanchang (centre), la queue de Shenyang (nord-est). En tout, plus de 8.000 personnes sont à l’oeuvre depuis 2009 pour que, fin décembre 2014, le premier appareil, destiné aux essais, voie le jour. « On prévoit le premier vol pour fin 2015 », déclare Zhang Zhengguo, qui accompagne pour la Comac une visite exclusive du site par l’AFP, la première d’un média étranger. (Belga)

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