Le Belgo-Yéménite détenu au Yémen ne sera pas extradé

(Belga) Les Affaires étrangères ont reçu la confirmation du Yémen que le Belgo-Yéménite Mohamed Saleh Alhoumekani, actuellement détenu dans son pays d’origine, ne serait pas extradé, comme le prévoit la Constitution du pays, a indiqué vendredi leur porte-parole à l’agence Belga. La famille de M. Alhoumekani craignait qu’il soit extradé vers Djibouti, qui avait réclamé son extradition pour calomnie envers le chef de l’Etat.

M. Alhoumekani a été arrêté le 24 août par Interpol à Sanaa, où il se rendait pour rendre visite à des proches. Djibouti a formulé une demande d’extradition pour calomnie envers le chef de l’Etat, ce que sa famille, qui craint pour sa vie, veut absolument éviter. Mohamed Saleh Alhoumekani, qui est réfugié politique en Belgique depuis une dizaine d’années, est un témoin clé dans le dossier de l’assassinat du juge français Borrel, en 1995 à Djibouti. A l’époque, Djibouti avait conclu à un suicide, mais l’enquête française avait privilégié la thèse de l’assassinat. Des témoignages, dont celui de M. Alhoumekani, qui fut officier dans la garde républicaine de Djibouti, mettent directement en cause le président Ismaël Omar Guelleh et son entourage. Ce qui laisse à penser à sa famille, qui réside en Belgique, que sa récente arrestation n’était qu’un « traquenard » destiné à le livrer au régime djiboutien. « Le Yémen nous a confirmé qu’il respecterait l’article 45 de sa Constitution qui prévoit qu’il n’extrade pas ses ressortissants », a indiqué Hendrik Van de Velde des Affaires étrangères. « Nous suivons le dossier via notre ambassade à Riyad (Arabie Saoudite), mais nous ne pouvons pas fournir d’assistance consulaire à M. Alhoumekani » car aucun accord avec le Yémen ne prévoit cette possibilité, précise-t-on. (Belga)

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