Lasagnes au cheval – Test-Achats demande une meilleure information, particulièrement sur l’origine des produits

(Belga) L’association de défense des intérêts des consommateurs Test-Achats a estimé lundi qu’un étiquetage « clair et honnête » des aliments est « plus que jamais fondé », et « particulièrement l’information sur l’origine des produits », après la découverte dans certains pays européens de viande de cheval dans des plats préparés censés ne contenir que du boeuf.

« L’exemple des lasagnes Findus est excessivement parlant: une firme suédoise (Findus) fait fabriquer par une firme française (Comigel) qui sous-traite à une firme luxembourgeoise (Tavola). La viande vient bien de Comigel qui fait appel à une autre firme française (Spanghero) qui, elle-même, se fournit en viande en Roumanie. Si le consommateur devait lire tout ce processus de fabrication sur l’étiquette, il serait autrement plus critique », estime Test-Achats dans un communiqué. L’association de consommateurs regrette que les règles concernant l’indication d’origine ne s’appliquent que dans certains cas. « L’indication d’origine doit aussi être prévue pour la viande (aussi comme ingrédient), le lait (aussi comme ingrédient dans les produits laitiers), les aliments non-transformés, les produits avec uniquement un seul ingrédient, … », réclame Test-Achats, qui demande aussi « qu’au moins le pays d’origine soit indiqué ». L’association rappelle avoir réalisé en 2008 un test de sandwiches au filet américain. De la viande de porc, meilleur marché que la viande de boeuf, avait été retrouvée dans 42% des sandwiches testés alors que la loi prévoit que le filet américain doit contenir exclusivement de la viande de boeuf maigre. Test-Achats estime encore que le cas des lasagnes contenant de la viande de cheval démontre les limites de l’auto-régulation et « que les contrôles indépendants par des autorités publiques performantes restent indispensables ». Enfin, Test-Achats déplore « l’attentisme et la communication » de l’AFSCA et du SPF Économie. « Il faut ici rappeler que l’incident a commencé mi-janvier en Irlande mais que c’est seulement ce lundi 11 février que l’on a décidé d’examiner si oui ou non le marché belge était concerné », dénonce l’association. (JAV)

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