La Wallonie et le Luxembourg tentent de régler des anicroches et développer les synergies

(Belga) La Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles, d’un côté, le Grand-Duché de Luxembourg de l’autre, ont convenu mardi de chercher à régler de rares points de friction comme l’accès des étudiants luxembourgeois aux études de médecine ou le surcoût d’abonnement ferroviaire au passage de la frontière. Ils ont surtout tenté de lancer de nouvelles synergies économiques.

Reliquat des frontières, le prix de l’abonnement ferroviaire Belgique-Grand-Duché intègre un surcoût que des travailleurs belges transfrontaliers cherchent à éviter en roulant en voiture jusqu’à la première gare luxembourgeoise postfrontalière, où ils achètent leur abonnement mensuel. Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, en visite officielle lundi à l’Elysette, le siège du gouvernement wallon à Namur, a plaidé pour une tarification « plus intelligente ». Ce surcoût a en effet déjà été supprimé par la Belgique et le Grand-Duché au passage de leurs frontières vers la France, mais pas encore à celui de la frontière belgo-luxembourgeoise, a relevé Rudy Demotte, qui interpellera le ministre fédéral des Entreprises publiques Jean-Pascal Labille à ce sujet. La ministre luxembourgeoise de l’Enseignement supérieur, Martine Hansen, était pour sa part venue demander à son homologue Jean-Claude Marcourt un traitement préférentiel des étudiants luxembourgeois s’inscrivant en études de médecine en Belgique. La Communauté française impose en effet un plafond de 30% d’étudiants étrangers (dit « non-résidents ») pour endiguer l’afflux d’étudiants français fuyant les examens d’entrée. M. Marcourt lui a assuré qu’au vu du manque de « capacités substantielles » d’organiser ces études au Grand-Duché et de la position géographique de ce pays, il plaiderait auprès de la Commission européenne un règlement différencié. Actuellement toutefois, aucun étudiant luxembourgeois n’a encore été refusé sur base de ce quota. La rencontre a surtout été l’occasion de lancer des groupes de travail pour développer des synergies entre les « clusters » luxembourgeois et les pôles de compétitivité wallons. « On se connaît bien, et on ne se connaît pas », a commenté M. Marcourt, souhaitant que la collaboration aérospatiale entre la Wallonie et le Grand-Duché serve d’exemple à d’autres domaines. (Belga)

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