La ville de Bruxelles reconnaît officiellement son rôle dans la déportation de Juifs

(Belga) A l’initiative de l’association pour la mémoire de la Shoah, la cérémonie de reconnaissance officielle de l’implication des autorités de la ville de Bruxelles en place pendant la Seconde Guerre mondiale dans la déportation de Juifs, s’est tenue, dimanche, à 11 heures, à l’hôtel de ville. L’ambassadeur d’Israël, de nombreux élus de la ville et la vice-Première ministre Joëlle Milquet (cdH) faisaient partie des 650 personnes assistant à la cérémonie.

En 1940, le bourgmestre de Bruxelles Van De Meulebroeck a accepté d’établir un registre sur lequel ont été fichés 5.640 juifs. « Sans ce registre des juifs, jamais les arrestations progressives, puis la rafle de septembre 1942 n’auraient eu le même impact à Bruxelles », reconnaît l’actuel bourgmestre Freddy Thielemans (PS). Il a également relevé le refus en 1942 du bourgmestre Coelst de distribuer l’étoile juive et de faire participer la police de la ville aux rafles. Une cérémonie d’importance pour Selly Sapira, juive de nationalité roumaine. « Je suis extrêmement reconnaissante devant tous ces Justes car, grâce à eux, j’en suis à ma quatrième génération d’enfants ». Le soir de la rafle du 3 septembre 1942 dans les Marolles, les voisins de cette jeune fille de 11 ans ont convaincu les nazis que sa maison située rue des Tanneurs était vide. Le président du comité de coordination des organisations juives de Belgique Maurice Sosnowski rappelle que cette mémoire n’a pas empêché le génocide arménien et tutsi et qu’elle doit servir à prévenir les rechutes futures. (MUA)

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