La Turquie en négociations avec Öcalan pour désarmer le PKK, selon un journal

(Belga) Les services secrets turcs sont en cours de négociation avec le chef emprisonné des rebelles kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, pour désarmer l’organisation, a rapporté lundi le quotidien Hürriyet.

Des responsables de l’Agence nationale du renseignement se sont entretenus durant le 23 décembre avec Öcalan, qui purge une peine de prison à vie sur l’île-prison d’Imrali, dans le nord-ouest de la Turquie, affirme le journal sans préciser ses sources. Les parties à la négociation espèrent mettre à profit la trêve imposée par l’hiver pour parvenir à un accord débouchant sur un désarmement des rebelles du PKK au printemps, indique Hürriyet. Elles discutent notamment du sort des cadres du PKK, qui seraient accueillis par un ou des pays tiers, la Turquie recommandant que cet exil n’ait pas lieu dans un pays limitrophe de son territoire, comme l’Irak, ou en Europe, souligne le journal. Öcalan, détenu depuis 1999, réclame de son côté une amélioration de ses conditions de détention, un contact direct avec son organisation et des gestes en faveur de la minorité kurde pour la convaincre du bien-fondé de ce désarmement, ajoute le quotidien. Hürriyet précise que ces négociations ont lieu dans la continuation de discussions engagées au cours des derniers mois pour mettre fin à une grève de la faim suivie par des centaines de militants kurdes emprisonnés. Le conflit kurde en Turquie a fait, selon l’armée, plus de 45.000 morts depuis le début de l’insurrection du PKK en 1984. Une précédente tentative de négociation avec le PKK lancée en 2009 avait échoué. (DDM)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire