La taxe sur les transactions financières dénoncée à un séminaire FEB/Febelfin

(Belga) Le projet européen de taxe sur les transactions financières (TTF) a été vivement dénoncé par des experts du secteur privé, lors d’un séminaire organisé jeudi par Febelfin et par la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). La taxe risque de faire fuir les sièges de multinationales et les centres de trésorerie, ont averti plusieurs orateurs. Elle risque aussi de pousser à la hausse les coûts de financement des entreprises non-financières.

« C’est le genre de séminaire que nous ne devrions pas avoir à organiser », a affirmé Wim Wuyts, directeur fiscal à Bekaert et président de la commission fiscale de la FEB, en guise d’ouverture à la réunion, organisée dans le cadre du European Business Summit. « Nous avons des choses plus importantes à faire ». S’il dit avoir négligé dans un premier temps l’impact de la TTF, qu’il pensait réservée au secteur financier, M. Wuyts se déclare désormais convaincu que la taxe aura un coût important pour toutes les entreprises. La facture pour Bekaert, une entreprise belge spécialisée dans la transformation avancée des métaux, s’élèverait à quelques millions d’euros, a-t-il dit. La taxe risque aussi de coûter cher aux multinationales qui ont choisi la Belgique pour implanter leur siège, et en particulier celles qui y ont établi un centre de trésorerie, ont prévenu des intervenants. Depuis des décennies, la politique fiscale belge est conçue pour attirer ce genre d’établissements. Les entreprises favorisent un abandon pur et simple de la TTF, voire des modifications au projet pour le rendre beaucoup moins ambitieux. Faute d’y parvenir, elles espèrent que la Belgique se retirera de la « coopération renforcée » à laquelle participent 11 Etats, dont l’Allemagne et la France (mais pas le Luxembourg, les Pays-Bas ni le Royaume-Uni). (Belga)

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