La Syrie, seul Etat au monde à poser des mines antipersonnel en 2012

(Belga) Le gouvernement syrien est le seul au monde à avoir utilisé des mines antipersonnel cette année, a dénoncé l’ONG Campagne internationale pour l’interdiction des mines (ICBL) dans son rapport annuel publié jeudi.

C’est la deuxième année consécutive que Damas est ainsi pointé du doigt. Mais en 2011, outre la Syrie, Israël, la Libye et la Birmanie avaient aussi eu recours aux mines antipersonnel. « A ce jour », écrivent les experts d’ICBL chargés de vérifier l’application de la Convention sur l’interdiction des mines établie en 1997 (Convention d’Ottawa), a été « identifié un gouvernement ayant fait usage de mines antipersonnel au cours de l’année 2012 – la Syrie ». Concernant la présence de mines dans le monde, elle a été confirmée en 2012 dans 59 États et six territoires disputés. Le rapport met aussi en évidence d’autres nouveaux défis à relever: une augmentation significative du nombre de victimes dans des pays comme la Libye, le Soudan, le Soudan du Sud et la Syrie, ainsi que l’utilisation de mines antipersonnel par des groupes armés non étatiques dans six pays contre quatre l’an dernier (soit comme en 2011 l’Afghanistan, la Colombie, la Birmanie et le Pakistan, avec en plus cette année la Thaïlande et le Yémen). Le rapport note toutefois des signes encourageants, signalant que trois nouveaux pays – la Finlande, le Soudan du Sud et la Somalie – ont adhéré au Traité depuis juillet 2011. Dans le monde entier, 160 pays, dont tous ceux d’Afrique subsaharienne, sont désormais parties au traité. Le chiffre des victimes relatif à l’année 2011 est similaire au nombre de victimes identifiées en 2009 et en 2010, soit environ 11-12 victimes par jour, contre 32 en 2001. (-)

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