La Scientologie devant la chambre du conseil 17 ans après le début de l’enquête

(Belga) La chambre du conseil de Bruxelles a entamé jeudi les débats sur l’éventuel renvoi en correctionnelle du mouvement de la Scientologie et d’une dizaine de ses membres, 17 ans après le début de la première enquête judiciaire sur le mouvement. Le parquet fédéral veut poursuivre la Scientologie comme organisation criminelle et accuse notamment les suspects de fraude, pratique illégale de la médecine, violation de la législation sur la vie privée et extorsion.

La toute première enquête concernant l’Eglise de Scientologie a commencé en 1997 lorsque plusieurs ex-membres avaient déposé plainte. Dix ans plus tard, le parquet a demandé le renvoi de douze personnes et de deux sociétés, la branche belge de l’Eglise de Scientologie et le bureau européen de l’Eglise de Scientologie internationale, devant le tribunal correctionnel. Avant que la chambre du conseil ne s’exprime sur la question, une deuxième enquête a été ouverte après que l’office régional bruxellois de l’Emploi (Actiris) ait déposé plainte. L’Eglise de Scientologie était suspectée de fausses offres d’emploi. Les personnes répondant à l’annonce ne décrochaient pas d’emploi mais bénéficiaient d’une sorte de statut de bénévole. Il y a quelques mois, le parquet fédéral a décidé de fusionner les deux enquêtes. La chambre du conseil doit maintenant choisir les personnes et les sociétés qui devront comparaître devant le tribunal correctionnel. Le mouvement de la Scientologie a été fondé en 1954 par l’écrivain américain de science-fiction Ron Hubbard et compterait 12 millions de membres, répartis dans 8.000 églises et 165 pays. Selon le parquet fédéral et les avocats, les débats s’étaleront sur environ quatre semaines. (Belga)

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