La sardine portugaise, rare et chère, peine à se faire mettre en boîte

(Belga) Le prix de la sardine portugaise, dont les quotas de pêche ont été fortement réduits pour assurer la durabilité de l’espèce, a battu des records cette année dans le pays, risquant de mettre en péril l’avenir des conserveries.

« La sardine a atteint cette année des prix inimaginables. Les conserveries ne peuvent pas la payer au même prix que le consommateur final, cela nous pose des problèmes de compétitivité dans un marché global », a alerté vendredi Narciso Castro e Melo, secrétaire général de l’Association nationale des industries de conserves, dans une interview au quotidien Jornal de Noticias. Les conserveries, dont 60% de la production totale part à l’exportation et génèrent un chiffre d’affaires de près de 240 millions d’euros, doivent depuis septembre dernier importer des sardines d’Espagne, du Maroc et de France pour faire face au manque de sardines portugaises, selon des statistiques officielles. La quantité de sardines pêchées a été drastiquement revue à la baisse ces dernières années afin de garantir la survie de l’espèce, passant de 68.000 tonnes en 2008 à 36.000 aujourd’hui. Ces onze derniers mois, le prix de la sardine au kilo a augmenté en moyenne de 73% au Portugal par rapport à l’an dernier, rapporte le journal portugais. « Nos revenus ont été compensés par l’augmentation du prix moyen de la sardine et par la capture d’autres espèces », a affirmé Humberto Jorge, président de l’association nationale des organisations de pêche. « Notre seule préoccupation vient de notre incapacité à fournir l’industrie » nationale, a-t-il précisé. (DDM)

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