La prostitution de rue dans le quartier Alhambra à Bruxelles reste proscrite

(Belga) Le Conseil d’Etat a rejeté le recours en suspension introduit par la Ligue des droits de l’Homme (LDH), l’asbl Espace P. et 16 prostituées contre un point du règlement de police de la Ville de Bruxelles qui interdit, depuis juin dernier, la prostitution de rue dans le quartier Alhambra, a indiqué, vendredi, Me Patricia Minsier, avocate de la ville de Bruxelles. Le recours en annulation sera étudié ultérieurement.

Le Conseil d’Etat a basé son rejet de la demande de suspension sur l’absence de préjudice grave difficilement réparable. « Les requérants ont plaidé comme s’il s’agissait d’une interdiction de la prostitution dans tout Bruxelles, ce qui n’est évidemment pas le cas », a commenté Me Minsier. Le règlement n’interdisant qu’une forme de prostitution dans un quartier déterminé, l’auditeur du Conseil d’Etat avait également estimé qu’il n’y avait pas disproportionnalité. Me Vincent Letellier qui défend les requérants avait mis en avant deux préjudices. Il assure que ce règlement rompt les liens établis par l’asbl Espace P. avec les prostituées et nuit à la sécurité de ces dernières qui seraient reléguées dans la clandestinité : « Les lieux qui s’offrent à ces prostituées de rue – le long du canal et dans la zone de bureaux de Belgacom à Schaerbeek – sont des No man’s lands », affirme-t-il. La demande en annulation portera sur la légalité des amendes communales. (MUA)

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