La présidentielle au Tadjikistan non conforme aux règles démocratiques

(Belga) La présidentielle qui a vu la réélection du président du Tadjikistan avec plus de 80% des suffrages n’a pas été conforme aux règles démocratiques, a estimé jeudi la mission d’observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

« L’élection s’est déroulée pacifiquement, mais les règles restrictives d’enregistrement des candidats ont entraîné l’absence d’un réel choix et d’un vrai pluralisme », a déclaré l’OSCE dans un communiqué. Ces obstacles sont « en contradiction avec les principes de l’OSCE et les autres exigences internationales pour des élections démocratiques », a ajouté l’organisation. « Un candidat, qui a échoué à rassembler le nombre requis de signatures en sa faveur, s’est heurté à des obstacles administratifs dans la collecte de ces signatures, et a affirmé que des électeurs refusaient de signer de peur de représailles du pouvoir », a notamment indiqué l’OSCE. La mission d’observateurs faisait référence à Oïnikhol Bobonazarova, une avocate et militante des droits de l’homme, candidate de la principale formation d’opposition, le Parti de la renaissance islamique, qui a dû renoncer à sa candidature faute d’avoir réuni les plus de 200.000 signatures requises. L’OSCE note également des « restrictions à la liberté d’expression incompatibles avec des élections démocratiques ». « La campagne n’a pas donné lieu au débat politique nécessaire pour un scrutin ouvert », a encore estimé la mission d’observateurs. « Bien que paisible et pacifique, cela a été une élection sans réelle possibilité de choix », a déclaré Gordana Comic, parlementaire serbe et coordinatrice de la mission, citée dans le communiqué. (Belga)

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