La population d’étudiants internationaux en Belgique s’est métamorphosée

(Belga) Entre 2000 et 2012, le nombre d’étudiants internationaux en Belgique a doublé, révèle une étude réalisée par le professeur Frank Caestecker (Hogeschool Gent). En 10 ans, la composition de cette population estudiantine s’est également transformée. La hausse des opportunités offertes aux ressortissants de pays tiers pour étudier dans l’enseignement supérieur belge serait à l’origine de ces changements.

Sur foi de cette étude, l’augmentation du nombre d’étudiants internationaux en Belgique se situe exclusivement en Communauté flamande. Le taux d’étudiants issus de pays tiers inscrits au sein des universités flamandes a quadruplé. Ils étaient seulement 659 inscrits en 1999 contre 2.793 en 2011. Au sein des universités francophones, la tendance s’inverse. Elle est plutôt à la baisse avec près de 5.500 étudiants internationaux inscrits en 1999 contre 5.000 en 2010. La population d’étudiants internationaux se concentre donc principalement en Communauté française et sa composition s’est transformée. Depuis 1970, le Congo (RDC) et le Maroc étaient principalement les deux pays d’origine des étudiants internationaux en Belgique. Aujourd’hui, ceux-ci sont essentiellement originaire du Cameroun. En outre, le taux d’étudiants originaire de Chine s’est lui réduit de moitié depuis 2007. Des étudiants chinois qui s’avèrent plus qualifiés et s’inscrivent principalement à des programmes de masters et de doctorats alors que leurs prédécesseurs s’inscrivaient essentiellement à des programmes de bacheliers. Enfin, le professeur Caestecker souligne quatre raisons principales à ces différents changements. Tout d’abord, le fait que le nombre d’opportunités offertes aux ressortissants de pays tiers pour étudier dans l’enseignement supérieur belge a considérablement augmenté. La transparence du marché de l’éducation belge s’est également améliorée. La mobilité étudiante entre les états a été facilitée. Enfin, les étudiants se sont vus accorder la possibilité de compléter leurs revenus grâce à un travail durant leur séjour. Bien que l’arrivée d’étudiants internationaux ait doublé durant la dernière décennie, l’étude insiste également sur le fait que la politique de recrutement de ces étudiants à, elle, été plus sélective. (MUA)

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