La politique de retour des demandeurs d’asile est loin d’être un succès

(Belga) La nouvelle politique de retour des demandeurs d’asile déboutés n’est pas un succès, ont affirmé mardi la Coordination et initiatives pour les réfugiés et les étrangers (Cire), Vluchtelingenwerk Vlaanderen et la Ligue des droits de l’homme. Des témoignages recueillis auprès de dizaines d’accompagnateurs, il ressort que 87 pc des demandeurs déboutés disparaissent dans la nature et qu’à peine 4,5 pc retournent effectivement dans leur pays volontairement.

Dès qu’ils introduisent leur demande d’asile, les demandeurs sont informés de la possibilité qui s’offre à eux d’un retour volontaire. Lorsque la demande a été rejetée en appel, s’ils veulent bénéficier de l’accompagnement en vue du retour volontaire, ils sont contraints de déménager presqu’immédiatement pour être transférés vers un centre de retour, a expliqué Els Keytsman, directrice de Vluchtelingenwerk. « Des dizaines d’entretiens approfondis avec les accompagnateurs, nous constatons que la pression qui s’exerce immédiatement après le rejet de la demande peut mener à de la violence exercée sur le partenaire, des traumatismes, des tentantives de suicide et des hospitalisations. Nous constatons aussi des disparitions inquiétantes de personnes fragiles qui veulent bien retourner dans leur pays mais qui ne veulent pas être transférées dans un centre de retour et donc disparaissent », a-t-elle affirmé Si l’on en croit les chiffres fournis par l’Office des étrangers, le nombre de retours volontaires augmente (5.656 l’an passé et déjà 3.734 cette année) mais, selon les associations, il s’agit surtout de demandeurs déboutés avant septembre 2012 et d’autres personnes sans titre de séjour valable. Il ne s’agit pas de personnes qui viennent d’être déboutées. (Belga)

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