La pénible double casquette de Huytebroeck: Demotte dénonce une triste polémique

(Belga) Le ministre-président wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, a dénoncé mercredi la « triste polémique » née après la parution d’un article évoquant les difficultés de l’une des deux ministres bruxelloises de la Fédération, Evelyne Huytebroeck, devant le fonctionnement actuel des deux exécutifs.

Selon « La Libre », la ministre écologiste, qui siège également au gouvernement régional bruxellois, est peu présente aux réunions de l’exécutif de la Fédération, où elle est en charge de l’Aide à la jeunesse, alors que de plus en plus de mandataires bruxellois se plaignent de ce que Bruxelles n’est plus guère entendue dans cette institution. Pour se justifier, Mme Huytebroeck invoque des réunions du gouvernement de la Fédération qui ont lieu le jeudi matin en même temps que celles du gouvernement bruxellois. Elle a proposé, dit-elle, des réunions plus tôt le matin mais la suggestion n’a été mise en oeuvre que quelques fois. « On dirait que ça les arrange bien en fait que je ne puisse pas venir. Pour faire leur marchandage entre Région wallonne et Fédération », a-t-elle ajouté. La chef de groupe MR au parlement de la Fédération, Françoise Bertieaux, s’est déjà inquiétée de la place réservée à Bruxelles au sein de la Communauté française nouvelle mouture. Elle est revenue à la charge mercredi. « Les gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles deviennent des gouvernements Wallonie-Wallonie. Ce n’est pas d’hier que je vous le reproche », a-t-elle souligné lors d’une question d’actualité devant le parlement communautaire, en rappelant que le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles se trouvait à Bruxelles. M. Demotte a rappelé le choix « bi-régionaliste » qui a été fait, soutenu par le ministre-président bruxellois Charles Picqué, et qui mène à la désignation de ministres à double casquette (Région et Fédération), elle-même source d’économie, et à des réunions des deux gouvernements en alternance à Bruxelles et à Namur. Et de faire remarquer qu’on lui reprochait régulièrement en Wallonie les réunions à Bruxelles des deux exécutifs au motif que le siège du gouvernement wallon était… à Namur. Autre grief invoqué: un comité ministériel restreint composé du ministre-président et des trois vice-présidents (Nollet, Antoine, Marcourt), tous Wallons. Sont associés au « Comire » les ministres fonctionnels impliqués, a répliqué M. Demotte. (PVO)

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