La Nouvelle-Zélande refuse le statut de réfugié climatique à un habitant des Kiribati

(Belga) La justice néo-zélandaise a refusé mardi d’accorder le statut de réfugié climatique à un habitant des Kiribati, un archipel du Pacifique menacé par la montée des eaux, estimant que ses arguments n’étaient « pas convaincants ».

Les avocats de Ioane Teitiota, 37 ans, avaient plaidé que leur client ne devait pas être renvoyé chez lui, malgré l’expiration de son visa, car le réchauffement climatique met en péril son pays natal. Des zones entières de l’archipel, une trentaine d’atolls coralliens dont la plupart dépassent à peine le niveau de l’eau, sont régulièrement envahies par l’océan. L’érosion grignote les rivages et les récoltes s’appauvrissent en raison de l’infiltration d’eau salée dans les réserves d’eau douce. Dans un jugement publié mardi, le juge de la Haute cour, John Priestley, a reconnu que les Kiribati pâtissaient d’une dégradation de leur environnement. Mais des millions d’habitants de zones proches de la mer sont dans une situation comparable à celle du plaignant, a-t-il ajouté. Ioane Teitiota ne répond pas en outre aux critères observés pour recevoir le statut de réfugié selon la loi internationale. Un réfugié doit être menacé de persécution s’il rentre dans son pays natal, selon la convention de l’ONU sur les réfugiés, a rappelé le juge. « L’environnement économique des Kiribati n’est peut-être pas aussi attirant que celui de l’Australie ou de la Nouvelle-Zélande pour le plaignant (…), mais sa situation ne semble pas être différente de celles de ses concitoyens ». Kiribati fait partie des nations îliennes, avec les Maldives, Tuvalu et Tokelau, qui pourraient devenir « sans terre » à cause du réchauffement climatique, selon la Commission des droits de l’Homme de l’ONU. Les îles Marshall et d’autres archipels sont également menacés. (Belga)

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