La N-VA n’a pas de partenaire du côté francophone, selon Charles Michel

(Belga) La N-VA n’a pas de partenaire du côté francophone, a affirmé dimanche le président du MR, Charles Michel, sur les plateaux de « Mise au Point » (RTBF) et de « De Zevende Dag » (VRT) après l’interview qu’il a accordée en compagnie du président du CD&V, Wouter Beke.

Dans un entretien accordé au « Soir et à « De Standaard », MM. Michel et Beke ont tenu à faire passer un message commun aux électeurs, apparaissant comme l’axe possible d’une future coalition, au lieu de la traditionnelle opposition entre PS du côté francophone et N-VA du côté flamand. « C’est une démarche très transparente », a souligné M. Michel qui met en avant une priorité commune des deux partis: profiter de la législature qui se profile pour faire une réforme fiscale qui diminue l’impôt sur le travail et soutient les PME, et ne pas s’enfermer dans des problèmes communautaires. Le président des libéraux francophones s’est toutefois défendu de tout accord préélectoral conclu avec les chrétiens-démocrates flamands. « En aucun cas », a-t-il affirmé avant de rappeler que le partenaire du MR au nord du pays restait l’Open Vld. Du côté des partis francophones, le cdH voit dans cette initiative non un rapprochement avec les centristes mais une tentative de « grimper dans le sac-à-dos de la N-VA ». La perplexité était de mise chez les écologistes. « A force de s’isoler du côté francophone, le MR est contraint de chercher des alliés improbables en Flandre », a souligné la co-présidente d’Ecolo Emily Hoyos, en évoquant notamment les derniers discours du MR dans le domaine énergétique en Wallonie. Le PS n’a pas souhaité réagir. Dans les rangs socialistes, un certain étonnement était néanmoins palpable devant les mérites de l’apaisement communautaire que s’arrogent les présidents du MR et du CD&V. C’est quand même Elio Di Rupo qui a mené durant de nombreux mois les négociations institutionnelles qui ont abouti à la 6e réforme de l’Etat, a-t-on fait remarquer. « Tout qui a suivi les négociations communautaires pourra vous dire que ce n’est pas ceux-là qui s’entendaient le mieux. Bâtir des ponts entre les Communautés, c’est ce que font Ecolo et Groen depuis 30 ans mais cela ne s’improvise pas, c’est un groupe commun au parlement fédéral, ce sont des notes communes déposées pendant les négociations, etc. », a dit pour sa part Mme Hoyos. (Belga)

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