La langue d’enseignement est de moins en moins la langue maternelle à Bruxelles

(Belga) La diversité de la population scolaire continue d’augmenter à Bruxelles, rapporte une étude du Brussels Studies Institute (BSI) publiée jeudi. Si aucun chiffre global n’est disponible, l’étude intitulée « L’enseignement à Bruxelles: une gestion de crise complexe », menée par un géographe, un historien et un sociologue, souligne que « la diversité culturelle et linguistique augmente inévitablement sous l’influence des migrations ».

Au sein de l’enseignement fondamental néerlandophone à Bruxelles, seuls un tiers des écoliers parlent le néerlandais à la maison. Une partie d’entre eux sont issus de familles francophones, mais « le groupe des élèves dont la langue maternelle n’est ni le néerlandais ni le français est dominant », selon l’étude. La langue d’enseignement (néerlandais ou français) est dès lors souvent distincte de la langue maternelle dans les écoles bruxelloises, ce qui n’est pas sans poser de problèmes aux enseignants. Ils se retrouvent « de plus en plus face à une logique d’enseignement du français ou du néerlandais comme une langue ‘partiellement’ étrangère, chose pour laquelle ils sont très peu formés », explique le BSI. Cette diversité n’a pas un impact uniquement linguistique. Plusieurs domaines de la vie scolaire sont touchés. A Bruxelles, le cours de religion islamique est suivi par 24% des élèves des écoles francophones, tous réseaux confondus. Dans le réseau officiel, « cela représente un enfant sur deux ». Le BSI présente son étude jeudi matin aux acteurs du secteur et au public qui pourront y réagir. (Belga)

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