La justice togolaise veut 9 millions USD pour libérer Le Floch-Prigent, l’ex-patron d’Elf

(Belga) La justice togolaise a conditionné la libération de Loïk Le Floch-Prigent, ex-patron du pétrolier français Elf, inculpé pour complicité d’escroquerie, à une caution de neuf millions de dollars, a annoncé jeudi son avocat français, Me Patrick Klugman.

« Il s’agit d’une décision qui, sous les apparences d’une mise en liberté, équivaut à une mise à mort par la fixation d’une caution qui s’apparente davantage à une rançon », a déclaré Me Klugman. L’avocat a jugé « totalement extravagant » le montant de la caution demandée. « Il est acquis au débat que l’infraction alléguée n’a jamais causé un préjudice d’une telle importance et que M. Le Floch-Prigent n’a jamais bénéficié du moindre euro de cette pseudo escroquerie », a-t-il poursuivi, assurant que son client n’avait « pas de patrimoine ». « Nous demandons son rapatriement pour des raisons sanitaires car une expertise judiciaire a attesté de l’imminence des soins qu’il doit subir au risque d’une évolution cancéreuse métastatique »./ La justice togolaise accuse l’ancien patron français d’être impliqué dans une affaire d’escroquerie internationale portant sur 48 millions de dollars. L’escroquerie présumée oppose un homme d’affaires togolais, Bertin Sow Agba, à un homme d’affaires émirati, Abbas El Youssef. L’Emirati a porté plainte contre M. Agba, l’accusant d’avoir organisé un réseau pour lui soutirer 48 millions de dollars. Il estime que M. Le Floch-Prigent, patron de Elf entre 1989 et 1993, « serait le chef d’orchestre dans cette affaire d’escroquerie ». M. Le Floch Prigent est aujourd’hui consultant dans le pétrole, en Afrique et au Moyen-Orient. (PVO)

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