La Justice s’informatise pas à pas

(Belga) A la fin du mois de juin, les arrêts des cours d’appel et des cours du travail existeront en version numérique et seront classés comme tels dans une banque de données. Les avocats pourront les recevoir sous cette forme. D’ici à la fin de l’année, l’ensemble du personnel de la Justice sera par ailleurs équipé d’un ordinateur et du même système d’exploitation. En deux ans, 17.500 pc auront été installés. Telles sont deux des réalisations engrangées sous cette législature en matière d’informatisation de la justice.

Après les échecs des plans d’informatisation de la Justice, notamment le plan Phénix lancé en 2001, le SPF Justice a choisi de procéder par étapes en partant de projets-pilotes expérimentés et puis généralisés pour devenir des modules qui s’interconnectent. « Nous avons fait le choix en début de législature de ne pas provoquer un grand big-bang mais de procéder étape par étape à des changements. Dans le passé, nous avons constaté que ces grands projets ne donnaient pas de bons résultats », a expliqué vendredi la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom. JustX constitue le point central de cette nouvelle stratégie. Conçue sur l’exemple de la banque-carrefour de la Sécurité sociale, elle constituera la plate-forme sur laquelle se croiseront les différentes données relatives à la Justice. Un projet Justscan est également en route: il vise à numériser les dossiers d’instruction. Actuellement, 500 dossiers sont scannés chaque mois, soit des dizaines de milliers de pages. La stratégie vise non seulement les cours et tribunaux et leurs greffes mais aussi les prisons et les maisons de justice pour faciliter leurs diverses tâches, notamment pour l’exécution des peines et la surveillance électronique en pleine expansion (une augmentation de 73 pc en un an). Restriction budgétaire oblige, les réformes ont été menées avec un budget annuel en baisse, avoisinant les 50 millions d’euros. La tâche est d’une grande ampleur, a insisté la ministre. « C’est une organisation de 25.000 personnes. C’est comme une grande multinationale où tous les acteurs ont des besoins différents ». (Belga)

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